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article 2- PARIS PHOTO …
   

Impulsé en 1997 par un jeune néerlandais Rik Gadella qui décida de créer une foire de la photographie dans le temple même de la mode qu’est le Carrousel du Louvre, l’opération allait elle se révéler hasardeuse et non sans risques ?
A l’instar des Etats Unis, voire de l’Allemagne ou des Pays Bas , existait il un marché de la photographie de collection en France ?
Il était cependant paradoxal que dans le berceau de la photographie aucun Français n’avait encore eu l’idée de mettre sur pied semblable événement.
Foin de tout chauvinisme puisque PARIS PHOTO depuis sa création a acquis une assise réelle pour devenir sans doute la foire internationale la plus importante consacrée à la photographie.
Cela malgré l’existence de salons américains comme l’ Aipad, Works on paper, Photo L.A. ou même cette année le New York Photo , PARIS PHOTO reste la référence mondiale puisque des collectionneurs, des galeristes et des visiteurs du monde entier ont accouru
à PARIS PHOTO.
Ce fut le cas précisément des Américains de la prestigieuse International Center of Photography de New York.
C’est en fait le seul endroit probablement au monde où on peut admirer et acheter de la photographie ancienne – XIX° siècle – moderne et contemporaine.
Il fallait maitriser la langue de Shakespeare si on voulait en savoir plus sur une photo ou même simplement avoir des renseignements sur PARIS PHOTO.
Beaucoup de ces galeristes anglo saxons, comme Edwin Hook Gallery ou Kathleen Ewing gallery n’ont cessé de tarir d’éloges sur cette manifestation.
Depuis sa création en 1997 qui avait vu accourir 22 000 visiteurs, ce salon a pour l’édtion 2004 accueilli pas moins de 40 000 personnes.
Regrettons l’absence de Jane Corkin Gallery, Brett Weston Archives ou de Fine Art Photography de la Nlle Orleans qui essuyèrent les plâtres de la première édition.

Au lendemain de cette première édition de PARIS PHOTO , la galeriste Agathe Gaillard avait affirmé que ce salon fera date dans l’histoire de la photographie et aujourd’hui en 2004, elle reste pareillement enthousiaste.
PARIS PHOTO est quoi que l’on en dise un «  must «  puisque dans le passé des «  people «  comme Claudia Schiffer ou Karl Lagerfeld s’y pressaient.
On y relevait aussi la présence de véritables collectionneurs comme le réalisateur Claude Berri ou d’autres plus anonymes.
Cette édition 2004 a vu affluer le soir du vernissage des personnalités hétéroclites comme le baron Seillières ou Emmanuelle Béart.
Nous ignorons si le patron des patrons a un engouement réel pour la photographie, mais pour la comédienne Emmanuelle Béart, la chose est avérée.
En début d’année, ne présentait elle pas un livre de photographies à la FNAC où elle avait collaboré avec une organisation humanitaire ?
Ce jour là, il y avait aussi et heureusement des photographes comme Bruce Davidson, Martin Parr, William Klein et l’étoile montante contemporaine Tina Barney à la galerie Jane Borden Inc. de New York.

Malgré les écrits ou propos pessimistes d’éternels insatisfaits, l’ombre tutélaire d’un Gustave Le Gray semblant avoir disparu , l’édition 2004 restera un succès incontestable se traduisant par de nombreuses ventes réalisées par des galeries étrangères tant qu’hexagonales.
La qualité d’abord avec le cabinet actionniste d’ Otto Muehl à la galerie Alain et Françoise Paviot qui nous apostrophent avec un «  vous avez dit …bizarre ! « 
Alain et Françoise Paviot nous assurent que d’un cadrage inattendu ou d’une manipulation technique, l’image est transformée en objet d’étonnement et de fascination.
On veut bien le croire et notre préférence va malgré tout à Deborah Turbeville plutôt que Dieter Appelt trop froid !
Le hors série du magazine Réponses Photo consacre par ailleurs un dossier à Françoise Paviot qui nous dit comment devenir collectionneur. Sujet fort à propos pour ce PARIS PHOTO.

La galerie allemande Buros fur fotos a vendu 20 pièces d’ Izima Kaoru dont trois grands formats entre 11 et 14 000 euros.
Rappelons que ce photographe japonais fit l’affiche de cette édition 2004 avec une jeune nippone vêtue de rouge et transperçée d’une flèche bleue dans une prairie verte.
La galerie londonienne Michael Hoppen a vendu quand à elle quatre œuvres de Désiree Dolron entre 20 000 et 30 000 euros.
«  Absolutely successful «  furent les propos de la Scout gallery de Londres aussi qui avait présenté entre autres des images du film In the mood for Love réalisées par Christopher Doyle.
Agathe Gaillard a vendu les œuvres de ses jeunes talents comme Florence Gruère ou Jérôme Soret.
Pour la petite histoire, Sophie Hay rédactrice de Belles Images fut le modèle de Florence Gruère.
Avec le décès en août 2004 d’ Henri Cartier Bresson, des personnes semblaient, nous dit Agathe Gaillard, découvrir ou redécouvrir cet immense photographe à qui PARIS PHOTO rendit par ailleurs hommage.
La série de photographies de Philippe Charbonnier dans un asile psychiatrique a beaucoup touchée et émue la blonde galeriste.
D’autres galeries françaises comme le Réverbère de Lyon ont vendu 30 œuvres de Philippe Petremant ou Alain Fleisher entre 700 et 1700 euros.
On pouvait aussi acheter des photos à partir de 300 euros somme tout à fait abordable pour qui veut commencer une collection.
Naturellement, il ne s’agira pas de vintage ni de photographies on request comme l’immense nu de Charlotte Rampling par Helmut Newton à la Staley Wise Gallery de New York.

A noter la présence de la galerie iranienne Silk Road – la route de la soie – Hormis Abbas, nous ne connaissions pas grand chose de la photographie iranienne s’il n’y avait eu une exposition à la FNAC en 2001, «  Iran, parcours croisés «  avec la découverte de jeunes talents comme Shadi Gadirian, Seifollah Amadian ou Malek Nayimi.
Dans un pays où se mêlent traditions ancestrales et religieuses, où un cinéma riche et foisonnant recueillant les honneurs à Cannes, la photographie iranienne ne peut qu’innover et c’est ainsi que les autoportraits voilés de Shadi Gadirian, que nous avions mentionné par ailleurs, acquit un grand succès avec des ventes oscillant entre 1400 et 2600 euros.

Comme chaque année, PARIS PHOTO laisse la place à un pays invité dans le cadre de Statement et cette année ce fut la Suisse qui fut mise à l’honneur.
Que connaissons nous de la Suisse photographique. ?
Si peu. Le Musée de l’ Elysée à Lausanne, Robert Frank bien sûr, mais aussi le grand bernois jovial, comme le qualifie le Monde , Michael Von Graffenried et son travail sur l’Algérie.
Il y a bien sûr la galerie Falguière Esther Woerdehoff qui consacre de jeunes talents comme Loan Nguyen.

Ce Statement nous permit donc de découvrir Jules Spinatsch, Nathalie Rebholtz ou Laurence Huber, Sylvie Fleury entre autres tous adeptes de la photographie contemporaine.
La photographie est un art en perpétuel mouvement. Ce n’est pas quoi que l’on en dise un art qui se tourne vers le passé, la nostalgie ou voire la mort.
La photographie contemporaine permet toutes les audaces, mais nous aurions souhaité qu’elle soit moins terne, moins tristounette et plus inventive.
Nous regrettons qu’elle fasse si peu référence à la situation du monde moderne comme la contre culture américaine avait su si bien le faire pendant les sixties et la guerre du Vietnam.
Aujourd’hui, les technologies nouvelles comme le numérique pourraient offrir toutes ces passerelles à une photographie contemporaine qui pourrait être plus inventive que contemplative.
Au cours de cette huitième édition, l’artiste suisse Jules Spinatsch reçut précisément le prix BMW de 12 000 euros pour l’œuvre «  Snow Management 2004 « .par les sept membres du jury dont Didier Maitret, président du directoire de BMW France et Rik Gadella, directeur artistique de PARIS PHOTO entre autres.

Splendeurs ou misères de la photographie pour certains, cette huitième édition nous permit de voir quelques œuvres pour le simple plaisir de l’œil, en deça de toute considération marchande.
Ellen Kooi à la galerie Filles du Calvaire où cette néerlandaise épate par la pureté de ses images et de sa composition. Rip Hopkin à la galerie le Reverbère et qui exposa lors du Mois de la Photo à la galerie Camera Obscura des images post soviétiques désanchantées, .une Jerry Hall tout de rouge nautique chez Hamilton’s.
Des fleurs, belles fleurs composées à la Jackson Fine Art . Fleurs encore chez Thierry Marlat.ou les invariables et touchantes fleurs d’ Hiroschi Osaka, à la galerie japonaise Picture Photo Space où la galeriste américaine Madeleine Vedel nous sidère toujours par sa maitrise de la langue de Kitano.
Empire du soleil levant toujours avec «  ma poupée japonaise «  de Mario A. à la galerie Esther Woerdehoff. On sait que les femmes asiatiques sont le fantasme de beaucoup d’hommes occidentaux, mais il faudrait veiller à ne pas trop mimer les images d’ Araki !

Une Caroline Feyt et ses larmes à la galerie Baudoin Lebon. Une envie qui nous incite à découvrir ou à redecouvrir les Primitifs – Fox Talbot, le Gray, dans cette même galerie.
Bruce Davidson et ses summer dresses dans le métro new yorkais à l’ Edwinn Hook Gallery,
Stephen Gill à la galerie londonienne Erick Franck Fine Art et ses paysages urbains en décomposition et ses titres à la limite de l’ironie – because you are worth it ! – parce que vous le valez bien, comme l’aurez dit en son temps Claudia Schiffer pour l’ Oréal !.
Mme Bettancourt appréciera !
La galerie néerlandaise Cokkie Snoei de Rotterdam dit vouloir repousser les frontières de la photographie. Assurément lorsque l’on voit cette photographie d’Olaf Martens où deux mégères peu avantagées par la nature et habillées en ballerines ignorent cinq superbes créatures en lingerie qui les ignorent tout autant devant les restes d’un banquet.
Le titre de la photo s’intitule «  Ballet 240 Tonnen «  prises sans doute dans la ville impériale de Saint Petersburg en Russie.

En conclusion et pour rester dans une ambiance festive, nous avons beaucoup apprécié les portraits d’ Esquimaux au Groenland par Tina Itnoken.
Cette promenade nous permit aussi de voir et de découvrir des stands de revues, des librairies ou des éditeurs comme la Chambre Claire, le magazine Photo, le site Internet photographie.com, Connaissance des Arts ou Studio magazines de Sydney, Australie qui édite un bimestriel superbe Black and White.
Ce n’est pas peu dire que nous attendons l’édition 2005 avec impatience pour assouvir notre soif d’images et de photographies.
La prochaine édition se tiendra du 17 au 20 novembre 2005 au Carrousel du Louvre avec comme invité d’honneur l’ Espagne.
Quand on connaît la vitalité de Photo Espanà , on ne peut que saliver de plaisir !

Martial Beauville.

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