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Appel de Perpignan pour :
   

Le droit de l’image
Le droit à l’information par l’image
Le droit à l’image d’actualité

La récente décision de la Cour européenne des droits de l’homme dans l’affaire de la photographie du préfet Erignac, assassiné dans le dos en février 1998 est la condamnation du droit de l’image de la liberté d’informer par l’image d’actualité.

On se souvient de la photographie qui a fait la Une des médias du monde entier, diffusée en boucle sur toutes les chaînes de télévision, montrant un représentant de l’Etat lâchement assassiné, gisant sur la chaussée. Cette photo a eu un impact considérable sur l’opinion provoquant une manifestation de la population corse qui, pour la première fois, est descendue dans la rue pour réclamer la restauration d’un Etat de droit.

Nul ne discute la dimension politique et historique de cette image. Les juges européens non plus. Et pourtant, la Cour de Strasbourg vient de juger que le droit de montrer et de publier la photographie d’un attentat, quand bien même elle constitue un événement politique, doit être subordonnée à l’autorisation des proches des victimes au nom du «droit à la douleur», parce que l’image a ravivé la souffrance de la famille.

Parfaitement illusoire, cette décision, qui n’empêchera pas la diffusion tous azimuts de photos non signées sur Internet, interdit dans l’espace européen la représentation d’images violentes et prive (seule) l’opinion européenne du droit d’être informé par les médias d’événements aussi fondamentaux pour la démocratie que l’assassinat d’un représentant d’Etat en raison de ses fonctions. L’enjeu est majeur. Il s’agit de la privatisation du droit à l’information, au profit d’intérêts individuels. C’est la fin d’un mythe : celui de la valeur fondamentale du droit à l’information par l’image.

Pour les juges européens, le seul temps «légitime» n’est pas celui de l’actualité, à chaud, mais celui de l’Histoire : la photographie d’Erignac pourrait être publiée, des années après, quand les proches auront fait leur travail de deuil.

Et que dire de l’absence de toute justification morale de cette décision qui interdit de montrer en Europe et qui autorise les photographies de détresse à l’autre bout de la planète ? Faut-il que nous appliquions un traitement de l’information différent selon la nationalité des victimes, leur domicile ?

L’enjeu est grave. C’est pourquoi je vous invite à signer une pétition pour justifier auprès de la Cour européenne, devant laquelle va être exercé un recours contre cette décision, de l’importance de cette question fondamentale du droit de l’image, de notre droit et de notre liberté de montrer et publier en Europe les images d’actualité, dont l’interdiction serait la fin de la démocratie.

On peut signer « l’Appel de Perpignan » sur les sites :
www.visapourlimage.com
www.parismatch.com

 

 

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