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  Willy Ronis, le dernier photographe humaniste…
 
 
 
Willy Ronis, le dernier photographe humaniste…
 
 
 

            

Willy Ronis, le dernier photographe humaniste…
   

Une dizaine de jours après son décès, le magazine Telerama faisait sa une sur «Willy Ronis, le dernier des photographes humanistes »
Que signifie ce vocable de «photographie humaniste » ?
Comme le définit le dictionnaire Larousse de la Photo, «la photographie humaniste est l’œuvre des photographes qui croient en la dignité inaliénable de la personne et veulent témoigner en sa faveur partout où menacent la misère et la mort ! »
Willy Ronis était indéniablement un photographe qui aimait les gens et il était d’un abord des plus faciles.
Il était un ami de Belles Images comme il devait être aussi sans doute l’ami de milliers de personnes sur la place de Paris.
Néanmoins chaque année il ne manquait pas de nous adresser ses vœux accompagné d’un chèque de soutien, pour disait il, encourager les belles initiatives comme la publication de notre bien modeste journal !
Eclipsé par Robert Doisneau durant les années 1980 et 1990, Willy Ronis fut reconnu du grand public alors qu’il avait déjà atteint un âge canonique.
N’empêche que sa notoriété acquise sur le tard attira nombre de visiteurs dans ses expositions.
En 1985, une rétrospective au Palais de Tokyo commença à intéresser nombre de personnes alors que durant ces années 1980, on ne jurait que par le baiser de l’hôtel de ville de Doisneau..
Moins connu par le grand public, Willy Ronis n’en avait pas moins exposé en 1953 au fameux Moma – museum of modern art – de New York.
Willy Ronis a toujours aimé les gens et notamment ceux d’humble condition.
Engagé à gauche, il a photographié le Front Populaire en 1936 avec cette photo d’une gamine coiffant le bonnet phrygien faisant écho au drapeau tricolore orné de ce même bonnet sur sa droite !
Il a donc photographié ceux qui triment dur dans leur vie pour ne ramasser en fin de compte que les miettes qu’ont bien voulu leur laisser leurs patrons.
Image pathétique de ce mineur Lensois de 47 ans mais qui en parait 60 et qui, atteint de silicose mourra quelques mois plus tard !
En photographiant les grévistes des usines Snecma ou Citroën, on sent une empathie certaine avec ces ouvriers et son plus fameux cliché connu sur le tard fut celui de Rose Zehner exhortant ses camarades à continuer la grève dans l’atelier de sellerie aux usines Citroën en 1938.
Aujourd’hui même une fédération syndicale comme Solidaires – qui regroupe les syndicats Sud – a repris cette photo dans sa communication mais peu de ses adhérents connaissent l’histoire de cette photographie !
La syndicaliste Rose Zehner pensa à l’époque que Willy Ronis était un flic !
Ces derniers se sont retrouvés 43 ans plus tard en …1980 !
Plusieurs décennies de photographie ne peuvent produire des chefs d’œuvre, loin s’en faut !
Cependant on retiendra parmi ses chef d’œuvre, le petit parisien, la place Vendôme, la péniche aux enfants, le nu provençal bien sûr, ses photos de Belleville Ménilmontant et sans doute la plus belle, la plus graphique celle des enfants de la rue Vilin.
En 2005 une grande exposition rétrospective de son œuvre lui fut consacrée à l’hôtel de ville de Paris attirant des milliers de visiteurs !
Comme tous les photographes, Willy Ronis aimait aussi photographier les jolies femmes et c’est au soir de sa vie qu’il publia Nues avec un texte de Philippe Sollers.
En 2009 lors des rencontres d’Arles, le Jeu de Paume présenta 80 photos lors d’une rétrospective à l’église Sainte Anne.
A cette occasion il déclara non sans malice qu’à son âge – 99 ans – il faisait du rab !
Il mourut deux mois après dans la nuit du 11 au 12 septembre 2009.

A propos de décès, je me permets de raconter une anecdote des plus personnelles, lorsque ma Maman il y a quelques années était partie pour un monde meilleur il m’avait envoyé un mot qui m’avait profondément touché !
Profondément humain et assurément dernier photographe humaniste comme le clame Télérama,

A l’occasion de sa disparition, les magazines Photo et Réponses photo lui ont consacré un numéro entier ou de très nombreuses pages.

Télérama a édité un petit livret avec ses plus belles photos et il est urgent si on aime la photographie humaniste de se procurer ces magazines et cet ouvrage.


Martial BEAUVILLE.

 

 

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EXIF Info
Date: 25.03.2009 10:35:06


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