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    Accueil/Bip/Bip n°109/Larry CLARK  
  Larry CLARK
 
 
 
 
 
 

            

Larry CLARK
   

Kiss the past hello !

Larry Clarke pourrait remercier Bertrand Delanoë et Christophe Girard, respectivement Maire de Paris et maire adjoint à la Culture de la capitale pour la publicité qu’ils lui ont faite en interdisant son exposition aux mineurs car cette interdiction a attiré paradoxalement encore plus de monde assurant un succès indéniable au photographe américain.
Il s’agit certes de la première grande rétrospective de Larry Clarke dans l’Hexagone mais certaines de ces images avaient déjà été montrées précédemment à la galerie Agathe Gaillard en 1980 ou même à la Maison Européenne de la Photographie il y a quelques années sans soulever à l’époque des cris d’orfraie !
Nous vivons dans une société paranoïaque où le mineur est devenu la vache sacrée !
Lors du vernissage un individu interpella Christophe Girard pour lui dire que cette interdiction aux mineurs était inadmissible et que c’était une première en France.
L’édile rétorqua qu’il y avait déjà eu un précédent avec David Hamilton.
Hypocrisie d’une société qui il y a 30 ans célébrait David Hamilton et ses nymphettes – les cartes postales du photographe étaient en vente libre sur tous les présentoirs de France et de Navarre – et qui aujourd’hui le répudie.
Pareille mésaventure est donc arrivé à Larry Clark qui s’est senti blessé par cette interdiction.
Il est vrai que nous vivons dans une société du politiquement correct où parler à un mineur, braquer son objectif sur un mineur – pas un mineur chilien ! – éveille pour les gardiens de la bien pensance, soupçons de pédophilie !!!

Mais alors qu’à donc photographier Larry Clark de si répréhensible !
Il a côtoyé des mineurs aux USA durant entre 1970 et 2003 où ceux-ci naviguent entre drogue, mort, sexe et violence !
A-t-il inventé ces choses ou a-t-il simplement décrit avec son appareil photo la fascination de ces jeunes américains pour des épisodes  de leurs vies !
Certes des images sont crues souvent à la limite de la pornographie mais Larry Clark dépeint une réalité de la société américaine.
Ce n’est pas la réalité de toute la jeunesse américaine mais celle qu’il a côtoyée.
On se demande si les images de mort ne seraient pas plus violentes que celles de sexe qui sont après tout celui du plaisir de la vie !
Certaines de ces photos dérangent !
Celles du jeu avec la mort – drogue, armes à feu – gênent beaucoup plus que les clichés de sexe !
L’image qui a précisément choqué est celle d’un couple – majeur – en train de se caresser. Cette image a été reproduite dans de nombreux médias, journaux gratuits et même dans le Monde sans que cela n’offusque grand monde précisément comme ne manque pas de le noter la médiatrice ce quotidien dans sa rubrique du 10 octobre 2010 affirmant que le journal de Pierre Bergé prenait le risque de choquer un lectorat traditionnellement pudique ou encore peu accoutumé au choc des images !
Ce fut le cas lorsque l’origine du monde du peintre Gustave Courbet figura dans les pages du quotidien.
Cette photo qui fait débat est tout simplement celle de deux êtres en train de s’aimer tendrement et il faut vraiment regarder de près pour voir que la jeune femme tient le sexe de son amant.
C’est ce qui font tous les couples du monde entier qui s’aiment, n’est ce pas ?
Bien sûr un groupuscule traditionaliste d’extrême droite – l’ AGRIF – est monté au front pour demander l’interdiction de cette exposition qu’ils n’ont probablement pas vue !
Les gardiens de la morale veillent et on se demande comment eux se reproduisent !
Aujourd’hui on voit pire sur Internet où des mineurs se délectent d’images et de films pornographiques pensant malheureusement que les rapports de l’amour et de la tendresse se réduisent à cela !
Larry Clark avait 30 ans lorsqu’il photographia ces jeunes avec qui il vivait bien qu’étant leur aîné.
C’était sa vie, c’était leur vie, celle d’une certaine jeunesse américaine naviguant entre amour, drogue, violence et mort.
Les images exposées partent des années 1970 à Tulsa dans l’Oklahoma, bourgade ennuyeuse s’il en est en passant par les années 1990 où Clark demanda à des jeunes de poser en studio pour finir en 2003 où il suivit et photographia un jeune Latino Jonathan Velasquez et ses amis dans le quartier défavorisé de South Central quartier de Los Angeles où eurent lieu des émeutes violentes en 1992 après le tabassage de Rodney King un automobiliste noir par la police !
Plus d’une cinquantaine de morts, 2000 blessés et des millions de dollars de dégâts !
Larry Clark n’avait donc pas choisi le coin le plus tranquille des USA pour sûr !
Il n’a pas dépeint la jeunesse dorée de Neuilly ou de Monte Carlo et c’est ce qui semble ennuyer quelques pudibonds hypocrites !

Martial BEAUVILLE

Exposition au Musée d’Art Moderne
Jusqu’au 2 janvier 2011

 

 

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EXIF Info
Date: 25.03.2009 10:35:06


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